2000 ans de luttes pour l’égalité
L’évolution du sport féminin

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De l’interdiction à l'égalité, Impulsion revient sur l’histoire de la place des femmes dans le sport, entre défis à relever et avancées majeures.
Laure Manaudou, Simone Biles, Marie-José Pérec, Amélie Mauresmo, Clarisse Agbegnenou, Laura Flessel, Pauline Ferrand-Prévot, Serena Williams… Aujourd’hui, le sport se conjugue au féminin et de nombreuses sportives sont connues de tous. Mais cela n’a pas toujours été le cas, et les femmes ont dû batailler et relever de nombreux défis pour réussir à se faire une place dans un univers sportif autrefois exclusivement masculin.
Impulsion vous raconte l’histoire du sport féminin.

De l’Antiquité aux années 70 : il était une fois le sport féminin
Commençons par le début, et revenons loin, très loin dans le temps. À l’Antiquité plus précisément, et en Grèce notamment, berceau des Jeux. Eh bien à l’époque, ceux-ci étaient tout sauf inclusifs, la condition sine qua non pour participer étant d’être de sexe masculin. Pire, les femmes ne pouvaient même pas assister aux épreuves en tant que spectatrices, sous peine d’être condamnées à mort !
Et ce fut ainsi pendant des siècles et des siècles un peu partout dans le monde. Arrêtons-nous par exemple au Moyen-Âge, où les compétitions sportives revêtent une tournure militaire. Et évidemment là-aussi, interdiction totale pour les femmes de participer aux joutes ou aux tournois à pied. Idem à la Renaissance, où seul le jeu de paume (l'ancêtre des sports de raquettes) permet un peu de mixité.

Puis les années passent, les siècles se succèdent, mais la présence des femmes dans le sport reste au mieux marginale, quand elle n’est pas tout simplement proscrite. Il faut remonter jusqu’en 1900 avec les Jeux de Paris pour voir naître les premières épreuves féminines. Sur 997 athlètes, 22 sont des femmes, et cantonnées uniquement dans 5 disciplines : tennis, golf, voile, croquet et équitation.
Ce n’est finalement qu’en 1948 à Londres que les femmes vont réussir à se faire une place plus importante, avec 390 participantes sur un total de 4104 athlètes. C’est certes encore peu, mais la dynamique est là, et celle-ci s’accélère à la fin des années 60 avec la deuxième vague féministe contre le patriarcat et pour les libertés.

J’ai compris en passant la ligne d’arrivée que ce serait le combat de ma vie.

De Kathrine Switzer à Laure Manaudou : le Girl Power en action
Une femme symbolise à elle seule ce combat : Kathrine Switzer. En 1967, cette Américaine de 20 ans est ainsi la première femme à courir le marathon de Boston officiellement, au grand dam des organisateurs qui sont allés jusqu’à essayer de la traîner hors du parcours et de lui arracher son dossard. Les images font le tour du monde, mais “protégée” par son compagnon et son entraîneur, elle parvient à franchir l’arrivée en 4h20.
Devenue une icône du sport féminin et surnommée Marathon Woman, Kathrine Switzer continue aujourd’hui de se battre pour la pratique sportive des femmes, et notamment la course à pied.
Présente dans de nombreux événements sportifs et conférences, elle a réussi à inspirer et encourager des milliers de sportives à faire le premier pas.
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En France, une autre sportive a assurément marqué son époque et éclaboussé sa discipline de son talent : Laure Manaudou. Triple médaillée olympique et auréolée de 127 médailles, la nageuse de Villeurbanne est certainement la sportive la plus célèbre de France. Et sa notoriété dépasse largement les cercles sportifs, puisqu’elle est régulièrement citée dans les classements des personnalités préférées des Français, malgré sa retraite sportive prise en 2012 à seulement 26 ans.
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Au fil des ans et à force de résilience, les femmes sont parvenues à se faire une place dans un univers sportif qui leur était auparavant refusé. Une lente évolution qui a permis l’éclosion de nombreuses personnalités marquantes, dont Kathrine Switzer et Laure Manaudou sont deux exemples inspirants.
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Crédit photo dans l’ordre de lecture : ©Adobestock ©Sport2000